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jeudi 20 novembre 2025

 

Montana 1948












Larry Watson,

Ed Gallmeister, 3/01/2017, 176 pages


1948, année déterminante pour le jeune David, l’année de ses douze ans, une année qu’il vécut intensément entre Marie, une jeune indienne qu’il aimait particulièrement, son père, shérif de Bentrok, Montana,  et sa mère protectrice et distante à la fois.

L’auteur prend soigneusement le temps de poser le décor : la vie rude du Montana, le problème des indiens que l’on tolère et que certains continuent à mépriser, le statut de shérif, qui peut garder son poste s’il est élu par la population, tous ces faits portent le germe  de tensions familiales extrêmes.

Le détail de cette intrigue nous est fourni par David qui sent le « non-dit », et qui jouera les espions afin de comprendre. Il porte peu à peu, à la connaissance du lecteur avec qui il partage de lourds secrets, une situation qui s’envenime progressivement jusqu’à provoquer l’éclatement de la famille.

Il évolue entre un père qui aura bien des difficultés à prendre une décision concernant l’oncle de David, son frère sans blesser l’entourage de ce dernier, ses électeurs potentiels, le grand-père, le patriarche au langage peu châtié, et une mère qui parle à demi-mots.

C’est ainsi que David quitte l’enfance, en découvrant les réalités du monde adultes, les épreuves de la vie, la mort qu’il est amené à croiser, le mal qui émane des hommes.

Ayant appris à manier les armes, (on est bien aux Etats-Unis ! ) et fait ses preuve dans un passage délicieux que j’ai particulièrement apprécié, alors qu’il conseille sa mère amenée à manier un fusil, et parle des armes le plus naturellement du monde.

Je suis devenue la lectrice complice et curieuse de découvrir comment allait se terminer l’affaire qui était devenue mienne et qui me préoccupa d’un bout à l’autre du roman, bluffée par cette narration qui entraine dans le sillage d’un adolescent qui communique avec qui ouvre le livre.

Un roman court, un concentré d’écriture qui offre de nombreux registres de langues et de belles descriptions de l’environnement. Les faits et gestes des personnages sont très révélateurs de la vie dans cette contrée reculée d’Amérique.

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