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lundi 17 novembre 2025

 Territoires














Olivier Norek,

Ed Pocket, 8/10/2015, 384 pages


J’avais beaucoup aimé Code 93, mais face à la monstruosité de ma PAL, je n’avais pas lu les tomes suivants, je m’y suis donc remise … et j’ai adoré ce thriller musclé avec d’odieux crimes générés par le narcotrafic, une équipe de policiers on ne peut plus dynamique, des actions efficaces bien que parfois sans succès…

Le scénario montre parfaitement l’aspect prenant du métier de nos héros, quelques petites allusions à leur vie privée, très rapides, et ça repart vers une activité de tous les instants.

Cette équipe, je l’aime autant que celle de Sharko :

Un capitaine Coste que l’on peut qualifier de taiseux, taiseux mais bien présent, qui parle lorsqu’il a quelque chose à dire, qui possède un certain sens de la répartie qui fait sourire, et que je regrette ne pas avoir rencontré assez souvent dans ce tome, car il fallait bien laisser de la place aux autres nombreux personnages.

Un « Sam » et un « Renan » que je cite ensemble, car on ne saurait séparer ces deux policiers, sortes de frères ennemis qui nous régalent de leur présence. J’ai beaucoup aimé les interventions de Sam, le geek, on sait que ce genre de policier apporte beaucoup d’eau au moulin des enquêtes qui pataugent.

Et puis on n’est pas aux Etats Unis, donc pas de tensions entre police d’Etat et FBI, la discorde est d’une autre nature : on place que cette enquête, la police criminelle et la brigade des stups, avec un petit plus : incompatibilité d’humeur entre fonctionnaires, désaccord sur les actions à mener, ça épice le récit !

Dans cet opus, on constate les dégâts occasionnés par le trafic de drogue, dégâts physiques : tueries, émeutes et dommages collatéraux, énorme gâchis quand on pense à ces jeunes fragilisés dès le départ, par la pauvreté, l’alcoolisme, le manque d’amour, prompts à suivre qui leur promet l’argent, manœuvre des politiques pour obtenir le pouvoir, on évolue dans une société déséquilibrée et malade.

Si j’ai apprécié l’intensité des actions, j’ai été encore plus captivée par les moyens techniques décrits avec force détail lors des émeutes : drones, organisation de la police, actions musclées, cela m’a absorbée à tel point que j’avais bien des difficultés à cesser ma lecture. J’apprécie beaucoup les écrits de cet auteur parce que je sais qu’il connaît le milieu, on ne peut qu’avoir une confiance aveugle en sa documentation.

Je suis tout de même restée sur ma faim, l'un des personnage me posant problème car ses actions demeures impunies. J'ai bon espoir de le voir chuter dans le prochain volet.

Il y a juste une scène qui m’a perturbée, que j’ai senti venir, impuissante. Je ne peux pas en parler plus, mais je me dis que si elle avait été blanchie, je m’en serais mieux portée. Cela n’enlève rien à la qualité d’écriture et de scénario de cet écrivain qui fait partie de mes auteurs préférés.

J’attaque de suite Surtensions, le tome suivant.

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