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mercredi 16 novembre 2016

  La légende de la ville d'Ys


Charles Guyot
ed Coop Breizh

    Le roi Gradlon règne sur la Cornouille et se meurt de langueur car il pleure feue Malgwen, son épouse bien aimée. Satisfaire les caprices de sa fille bien aimée, la belle Dahut est sa seule consolation, pour elle il fera naître une ville, Ys,  sur laquelle Dahut estime régner en maître excluant tout représentant du Dieu des Chrétiens, offrant la richesse aux habitants. La ville devient aux yeux des autorités religieuses un lieu de débauche, de luxure, et Corentin, St patron de la ville de Quimper veille et promet par l’intermédiaire de St Guénolé, ascète breton, le châtiment aux habitant d’ys s’ils refusent de se repentir…

Cet écrit de Charles Guyot date de 1926, la légende la plus ancienne que l’on connaisse sur la ville engloutie date du XVème siècle, elle fait donc certainement partie des histoires populaires racontées alors pour obtenir l’adhésion des populations à la foi chrétienne. 

Deux mondes s’opposent tout au long du récit : celui des saints, des ermites, de l’austérité grâce laquelle on est sensé gagner le paradis et celui des celtes en communion avec les éléments (ici la mer), celui des créatures, notamment  les korrigans et les sènes, prêtresses du culte ancien d’Armorique qui servaient un oracle sur l’île de Sein.

Je n’ai pas eu la chance de voir la version de Pierre de Baud (version du XV ème siècle) certainement très difficile à lire, mais je tombe en pamoison à la lecture de ce texte de Charles Guyot qui m’a bercée plusieurs jours durant. Les personnages de Malgwen et Dahut et le cheval de Gradlon, Morvac’h  (cheval de mer en breton)  y ont été rajoutées en 1926 mais qu’importe, l’écriture est magnifique, le lire à nouveau sera pour moi grand plaisir !


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