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dimanche 29 mars 2020


Certaines n'avaient jamais vu la mer




Julie Otsuka
Ed Phoebus

J’ai très mauvaise conscience, parce que je sens que j’aurais dû aimer ce roman. mais si je ne l’ai pas refermé avant la fin, c’est sans doute que quelque chose m’a permis de le poursuivre. Ce quelque choses, c’est une partie historique que je ne maîtrise pas, un pan de l’histoire des Etats-unis que j’ignorais, bien sûr comme chacun, j’avais entendu parler de Pearl Harbor, et d’une relation tendue et de la guerre entre l’Amérique et le Japon… 


Et je découvre bien plus : une immigration de masse des japonais aux Etats-Unis à partir de 1865, et grâce au livre de Julie Otsuka, le transfer de femmes a qui on fait miroiter un destin heureux dans les bras de quelque amant riche et puissant,   et qui se retrouveront esclaves de maris dominants, de patrons exigeants et peu attentionnés, condamnées au travail inhumain et perpétuel pour devenir avec leur famille, l’ennemi numéro un à abattre, à éliminer à envoyer en internement dans des camps, rayées de la population, oubliées comme si elles n’avaient jamais existé.


J’aurai cependant préféré lire un roman rédigé de façon peut-être plus classique, c’est certes une gageure que de présenter la situation de ces femmes en usant et abusant de "nous", de "certaines", d’"autres" et encore "d’autres", dans le but de raconter avec précision ce qu’a pu être le sort de ces femmes, mais personnellement, j’ai trouvé cela soûlant et fatiguant à lire, je  me découvre extrêmement sensible au style d’écriture.


J’ai malgré cela beaucoup appris en lisant ce livre qui ne 

m’a pas laissée indifférente.

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