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mercredi 10 mai 2023

 Free queens











Marin Ledun

Ed Gallimard, 30/03/2023, 416 pages


Je ne connaissais pas du tout Marin Ledun, et je suis enchantée d’avoir lu ce livre dont il est l’auteur.

Un roman pas simple à lire, je dois avouer qu’entrer dans le récit ne m’a pas été facile : beaucoup de noms de personnages, de sociétés, d’ONG…, beaucoup d’action dès le départ et une action rapide qui m’a tout de même amenée au cœur du problème du Nigéria : un de ces pays où les gouvernements se montent inactifs face aux difficultés d’une énorme partie de la population, un de ces pays où l’extrême misère côtoie l’extrême richesse, même si les groupes ont leur territoire, un de ces pays où la corruption bat son plein, où rien ne s’obtient sans bakchich, ou les jeunes femmes, voire adolescentes sont considérées par les « malfaisants » comme de la marchandise à livrer, un de ces pays où les droits humains sont plus que bafoués.

C’est dans ce contexte qu’évoluent les protagonistes : Serena, journaliste qui vient à Lagos afin d’enquêter sur la prostitution, qui se rendra compte de la situation des femmes, et comprendra le travail de Free Queens, ONG active qui milite pour le droit des femmes,  Oni Goge, peut-être le seul policier honnête du pays, et qui découvre peu à peu les agissements de ses collègues et de a société qui commercialise la bière First en employant un grand nombre de jeune femme qui se prostitue afin d’écouler la marchandise.

Roman bien documenté, travail énorme de l’auteur, qui nous emmène dans les coulisses d’une société mafieuse pour laquelle tous les actes répréhensibles sont permis. Un roman basé sur des fait réels.

Un roman saisissant , une lecture accaparante, on se retrouve dans la peau de Serena, l’intrépide française qui comprendra vite combien la protection par autrui s’avère nécessaire, on prend en pitié ces adolescentes confrontées à la violence des proxénètes, on hurlera de rage face aux découverte du policier, on louera le travail admirable de personnes capables de se dévouer pour défendre une cause.

Effroyable terre que celle dont on sort à la fin du roman, pays où la pauvreté génère des comportement inhumains.

Un livre que je n’oublierai pas et que je conseille tout en me disant que le monde ne se porte pas si bien que cela, que je vis sans doute dans un cocon, et que la réalité est bien différente de ce que je perçois de la vie !

 

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