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dimanche 22 décembre 2019



Miséricorde


Jussi Adler Olsen
Ed Livre de poche, Albin Michel


Encore un bon thriller de chez Thriller ! Coté police, rien de très original si ce n’est Carl Mørck, comme tout inspecteur qui se doit de pimenter un roman policier, montre ses qualités et ses défauts au lecteur , mais aussi ses lubies et ses doutes. Persona non grata au commissariat, mis au placard, installé au sous-sol avec une pile d’affaires à élucider, Carl qui n’aime pas grand monde, se montre capable de se mettre en colère et clouer le bec à quiconque l’empêcherait de parvenir à ses fins, opiniâtre à souhait et inspirant confiance au lecteur qui en a grand besoin : sa première enquête lors de la création du département V à la tête duquel ses collègues l’ont placé histoire de se débarrasser de lui, est une affaire non résolue, concernant Merete Lyyngard, dirigeante du parti démocrate danois disparue en 2002 et déclarée morte noyée alors qu’elle revenait de Berlin en bateau. Carl Mørck relance cette enquête que rien ne permet de résoudre, aucune piste, aucun indice. 


Le roman, c’est classique à présent, présente des chapitres en alternance : le parcours de Merete jusqu’à sa disparition et même au-dela, lors de sa captivité, le lecteur devient alors témoin de son calvaire, constatant qu’elle ne peut s’en sortir, qu’on lui inflige un supplice des plus cruels et l'on assiste à l’évolution d’une enquête que seul Carl Mørck pourrait résoudre grâce à sa persévérance et à la perspicacité de son aide de camps le dévoué Hassad, venu d’on ne sait trop où, aux petits soins pour son inspecteur qui épice encore le récit par son originalité et ses actions parfois surprenantes.


C’est ainsi que naît le département V dont je suivrai l’évolution durant l’année à venir, car il s’agit bien là, d’un policier comme je les aime.

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