La boîte de Pandore
Bernard Werber
Ed Albin Michel
Après nous
avoir introduits dans l’au-delà, au contacts de créatures diverses, et nous
avoir présenté les Dieux de l’empire des anges, après avoir imaginé ce que
pouvait être la vie d’un individu devenu pur esprit, communiquant par médium
interposé, Bernard Werber exploite cette fois le sujet des vies antérieures et de la
réincarnation.
C’est avec un
style fort plaisant qu’il aborde ce sujet en donnant vie à René Toledano qui, sur commande, parvient par l’auto hypnose à remonter le temps et se servir de
ses vies pour agir sur le présent.
Il ne se contente pas de ce thème. René
Toledano, professeur d’histoire, soucieux de rétablir la vérité historique qu’il
juge trop souvent falsifiée, au grand dam de ses élèves qui préparent le bac, démissionne
de son poste d’enseignant et, après moultes péripéties, va tenter de réécrire
le passé pour influer sur le présent, thème qui offre de grandes possibilités
et sur lequel bien des écrits ont vu le jour.
Il en profite
pour faire revivre les Atlantes, habitants de la mythique île engloutie, et présente l'Atlantide, sous
la forme d’un paradis terrestre vieux de douze-mille ans, sur lequel les hommes
ne connaissent ni peur, ni stress, ni guerre, ni convoitise. Les passages
racontant cet Atlantide sont d’ailleurs très reposants. A l’Atlantide, l’auteur
oppose avec compétence notre civilisation et ses travers.
Comme tout
Werber qui se respecte, il entrecoupe les chapitres d’apports propres à
cultiver le lecteur sur différents thèmes : la mythologie, l’histoire, la
mémoire…
Dans une vidéo
de présentation de son roman, Bernard Werber affirme prendre la parole en tant
que scientifique, ce dont je ne doute pas, toutefois j’ai lu ce livre en
considérant au contraire que ses textes sont fort peu scientifiques puisqu’il
émet des hypothèses qui proviennent de son imaginaire très riche, et produit
une histoire que je qualifierais de fantaisiste dans laquelle aucune rigueur
scientifique n’a sa place.
Je peux
cependant affirmer que j’ai passé un excellent moment de lecture car j’ai
retrouvé le grand Werber qui dans certains de ses derniers romans, a pu me
faire pester parce que je jugeais que ses écrits perdaient en qualité, et qui à
nouveau, m’amène à me demander en refermant le livre : « à quand le
prochain Werber ??? »
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