Ceux qu’on aime
Victoria Hislop,
Livre de poche, 30/09/2020, 192 pages
Je me suis une fois de plus
fait plaisir en lisant un roman de Victoria Hislop, merveilleuse écrivaine qui
sait si bien conter et qui permet de mettre en mémoire des pans d’histoire que
l’on ne mémoriserait pas si bien s’ils n’étaient pas inclus dans un roman où
évoluent des personnages attachants, haineux, conciliants, qui permettent de
découvrir toutes les facettes d’un événement.
C’est le troisième roman que
je lis de cette autrice et je retrouve une trame identique : un personnage
se retrouve en contact d’un ou plusieurs autres qui expriment leur intérêt pour
le passé, et la narration commence : ce premier personnage se fait le
témoin d’une époque et livre son parcours jusqu’alors inconnu de l’interlocuteur.
C’est ainsi que j’ai découvert
que la Grèce avait une histoire mouvementée aux gouvernements instables voire
inexistants puisque durant la seconde guerre mondiale, le gouvernement se
réfugie en Crète. Et la Grèce sera le théâtre de violences, de tension entres
royalistes sympathisant avec les nazis et communistes, reproduction à plus
petite échelle de ce qui se passa dans le reste du monde. Après l’occupation,
la famine, la soumission aux Allemands, la guerre civile et l’engagement des
communistes dans les milices organisées à l’extérieur du pays, la guérilla, la déportation
dans les îles, le putsch qui met une junte au pouvoir durant sept ans. Nos
personnages seront malmenés à l’extrême dans ce tourbillon de folie meurtrière.
Ces événements, c’est Thémis
qui les raconte, Thémis est la benjamine d’une famille perturbée par des soucis
matériels, une mère instable, un père absent, une discorde entre les aînés et
les plus jeunes. On y fera connaissance d’une aïeule dévouée qui saura apaiser
les tensions. Tous prendront des chemins différents tous plus cahoteux les uns
que les autres.
Le parcours de Thémis peut se
montrer surprenant, elle n’est que courage, volonté et acharnement. On ne peut
que s’attacher à cette jeune femme douce qui saura faire preuve d’une persévérance
extrême. Cela surprend si l’on en juge par le comportement de cette grand-mère tranquille
et sans histoire dont on fait la connaissance au début du récit.
Ce roman m’a vraiment captivée,
j’y ai beaucoup appris sur la Grèce, pays que j’aime particulièrement et sur
son histoire. J’ai aimé retrouver des lieux où je suis passée lors de mon
voyage en Grèce l’année dernière.
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