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vendredi 25 juillet 2025

 Ceux qu’on aime













Victoria Hislop,

Livre de poche, 30/09/2020, 192 pages


Je me suis une fois de plus fait plaisir en lisant un roman de Victoria Hislop, merveilleuse écrivaine qui sait si bien conter et qui permet de mettre en mémoire des pans d’histoire que l’on ne mémoriserait pas si bien s’ils n’étaient pas inclus dans un roman où évoluent des personnages attachants, haineux, conciliants, qui permettent de découvrir toutes les facettes d’un événement.

C’est le troisième roman que je lis de cette autrice et je retrouve une trame identique : un personnage se retrouve en contact d’un ou plusieurs autres qui expriment leur intérêt pour le passé, et la narration commence : ce premier personnage se fait le témoin d’une époque et livre son parcours jusqu’alors inconnu de l’interlocuteur.

C’est ainsi que j’ai découvert que la Grèce avait une histoire mouvementée aux gouvernements instables voire inexistants puisque durant la seconde guerre mondiale, le gouvernement se réfugie en Crète. Et la Grèce sera le théâtre de violences, de tension entres royalistes sympathisant avec les nazis et communistes, reproduction à plus petite échelle de ce qui se passa dans le reste du monde. Après l’occupation, la famine, la soumission aux Allemands, la guerre civile et l’engagement des communistes dans les milices organisées à l’extérieur du pays, la guérilla, la déportation dans les îles, le putsch qui met une junte au pouvoir durant sept ans. Nos personnages seront malmenés à l’extrême dans ce tourbillon de folie meurtrière.

Ces événements, c’est Thémis qui les raconte, Thémis est la benjamine d’une famille perturbée par des soucis matériels, une mère instable, un père absent, une discorde entre les aînés et les plus jeunes. On y fera connaissance d’une aïeule dévouée qui saura apaiser les tensions. Tous prendront des chemins différents tous plus cahoteux les uns que les autres.

Le parcours de Thémis peut se montrer surprenant, elle n’est que courage, volonté et acharnement. On ne peut que s’attacher à cette jeune femme douce qui saura faire preuve d’une persévérance extrême. Cela surprend si l’on en juge par le comportement de cette grand-mère tranquille et sans histoire dont on fait la connaissance au début du récit.

Ce roman m’a vraiment captivée, j’y ai beaucoup appris sur la Grèce, pays que j’aime particulièrement et sur son histoire. J’ai aimé retrouver des lieux où je suis passée lors de mon voyage en Grèce l’année dernière.

 

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