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jeudi 21 mars 2024

 Génial, ma mère est morte















Jennette Mc Curdy

Ed JC Lattès, 7/02/2024, 400 pages


La première fois que j’ai lu ce titre, je dois avouer qu’il m’a un peu choquée, et le livre, après lecture de quelques critiques, ne provoquait pas d’envie urgente de le lire pour moi. Le déclencheur, ou plutôt la déclencheuse fut Kittiwake qui m’a assuré que ce roman me plairait.

Je m’y suis donc collée ! Ce que je prenais d’ailleurs pour un roman n’était autre que l’autobiographie de Jennette Mc Curdy à laquelle on ne peut que s’accrocher pour ne plus lâcher jusqu’à la fin.

On y fait connaissance dès le début, d’une famille qui ressemble à une banale famille américaine, Mais on s’aperçoit vite qu’il y a comme un problème : une mère toute puissante et désireuse de voir sa fille chérie devenir une célèbre actrice, et ce, dès ses huit ans. Une mère malade, atteinte d’un cancer qu’elle saura mettre en avant pour parvenir à ses fins. Une mère aimante ? peut-être le croit-elle, cette femme envahissante, hystérique, étouffante, méprisante pour les uns, trop entreprenante pour les autres. Il y aurait beaucoup à écrire sur son compte, mais je préfère laisser aux futurs lecteur la découverte de ce personnage, rebondissements et surprises garantis.

Cette histoire , c’est avant tout l’histoire de Jennette, actrice réalisatrice américaine toujours active, et qui nous livre son cheminement,  elle raconte ce parcours tracé par sa génitrice, sa maman à qui elle voulait absolument faire plaisir, à tel point que l’on pourrait se demander si, petite fille, elle ne réalisait pas qu’elle subissait les  mauvais traitements d’une mère manipulatrice, si adolescente, au lieu de tout rejeter, elle n’était pas victime d’un syndrome de Stockholm (question que je me suis posée tout au long du récit).

Cette biographie se compose de deux parties : avant maman et après maman, la deuxième partie se lit en tenant compte de l’enfance et l’adolescence de l’actrice, elle ne surprend pas, elle captive toutefois, parce que Jennette, on s’y attache, on serre les dents, on voudrait la voir évoluer pour se défaire de cette éducation stricte, sans choix possibles à part ceux de Madame Mère. Puisse ce livre la délivrer de ses démons !

J’ai beaucoup aimé faire connaissance de Jennette, connaître le travail des studios, l’envers du décor (est-ce toujours si rose d’être célèbre ?), le problème de ces enfants du cinéma qui n’ont rien demandé et que l’on place en casting, le parcours semé d’embûches pour percer dans ce milieu. Je sors ravie de cette lecture, et finalement, le titre, il cache bien des aspects de la vie de Jennette, à la fois sérieux et ironique, pour le comprendre, il faut entrer dans le livre, ce que je conseille vivement.

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