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mercredi 21 septembre 2016

  
Meurtre au potager du roi



Michèle Barrière
Ed agnès Vienot, livre de poche.


  Je suis enfin arrivée au bout de ce roman qui n’avait pourtant rien d’un pavé et qui n’était aucunement difficile à lire !!!! Alors quoi ?

Alors je m’attendais à une intrigue intéressante – le titre n’annonce – t-il pas un meurtre au potager du roi ? -  Mais il n’en fut rien, l’intrigue est sans intérêt, une histoire de melon poussés en avril pour satisfaire les caprices de notre bon roi Louis quatorzième du nom, une espèce de mafia qui semble se développer avec un ou deux meurtres, bref, de la rigolade à mon sens ! le dénouement n'est pas plus intéressant que le début.

En revanche, le roman est riche en  description de plats et met en avant l’art culinaire français qui a pour objectif de régaler la cour, lecture très plaisante -Il vaut mieux ne pas penser au peuple réduit à brouter de l’herbe quand une famine se déclare-

Où l’on voit naître des mode d’aliments qui firent fureur à cette époque et qui n’ont pas été qu’une mode puisque font encore le bonheur des consommateurs aujourd’hui, je veux parler du café, du chocolat, et du thé largement consommé déjà chez les anglais, sans oublier la pomme de terre, déjà employée dans les pies anglaises et que les français devront attendre pour s’en régaler, que commence le règne de Louis XVI.

Par ailleurs, l’auteure ne se contente pas de décrire la cuisine française de l’époque, à travers son récit qui emmène les protagonistes successivement en Hollande en Angleterre, elle compare les cuisines, n’hésitant pas à inclure des joutes gastronomiques entre certains personnages, qui se livrent à  une guerre à travers des dialogues savoureux. 

L'ouvrage se termine sur les recettes des plats mentionnés dans l'histoire, délicate attention de Michèle Barrière, je pense en essayer quelques-unes !

 Toutefois, deux aspect du roman m’ont passablement énervée : les passages documentaires plaqués et maladroitement introduits dans l’histoire, il faut croire que l’apport d’information est difficile à inclure dans les romans historiques, et la traduction systématique des expressions anglaises qui renvoient en bas de page et qui perturbent inutilement la lecture , et qui donnent l’impression que l’auteure s’éparpille : un exemple ? Un personnage déclare, en français dans le texte : « Vous serez dans un cornichon », note de bas de page : to be in a pickle : être dans de beaux draps. C'est comique mais éloigne le lecteur du sujet du roman. 


Je n’ai pas passé un mauvais moment de lecture, la preuve, je suis allée jusqu’au bout, mais ce roman ne me laissera pas un souvenir impérissable,  il me permettra malgré tout d’aller visiter le potager du roi qui se trouve à vingt minutes de chez moi et que je n’ai jamais eu le bonheur de visiter.

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