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mardi 29 juillet 2014

Le petit Maurice dans la tourmente


Mario et Michel D'agostini
D'après le témoignage de Maurice Rajsfus
ed Tartamuudo
avec le soutien de la fondation pour la mémoire de la shoah


Documentaire intéressant sur la seconde  guerre mondiale, Le petit Maurice dans la tourmente  raconte l’histoire, transcrite sous forme d’un ouvrage richement illustré de dessins au graphisme précis  et soigné, de Maurice Rajsfus né en 1928, avec ses parents, des juifs polonais résidant à Paris.
La famille est arrêtée au cours d’une rafle et comme beaucoup d’enfants, Maurice et sa sœur se retrouvent seuls dans ce Paris des années 40, livrés à l’abandon et devant se débrouiller pour survivre.
Très bien documenté tant du point de vue des illustrations que  de l’histoire, Le petit Maurice dans la tourmente montre la guerre et l’occupation sous tous ses aspects : gestapo, pillages, droits des juifs, milice, débarquement et problèmes générés par la présence allemande dans la capitale.
Ma connaissance de cette période est certainement bien succincte,  la guerre 39 – 45 et l’occupation revêtant des aspects multiples  en raison desquels on n’a jamais fini de se documenter, toutefois il me semble avoir aperçu au moins une information erronée :
« …  Maurice a la chance d’être apprenti chez un brave homme…vers 13 heures, il convie Maurice pour écouter les  informations  de radio-Londres. De semaine en semaine, il y a de plus en plus de précisions sur le sort des juifs  déportés… »
Et une incohérence : les nuits de Maurice sont peuplées de cauchemars. Ce sont toujours les mêmes images qui reviennent : des barrages en enfilade, des réseaux de barbelés,  des miradors avec des soldats prêts à ouvrir le feu…
Comment Maurice,  qui n’est jamais sorti de Paris a-t-il pu faire de tels rêves ? De surcroît je crois me rappeler que les Français n’avaient aucune idée de ce qu’avaient pu vivre les déportés, Radio-Londres  semblait très bien informé au point d’apporter des précisions à la radio ????
Par ailleurs, notre héros semble traverser cette période sans vraiment éprouver de sentiments si l’on en juge par les illustrations qui montrent un enfant vaguement triste, qui a faim sans plus, qui a une sœur qu’on voit à peine, qui ne se révolte aucunement lorsque la voisine vient piller l’appartement familial, tout ceci manque parfois de relief et risque de banaliser l’occupation aux yeux des enfants d’aujourd’hui.

Le vocabulaire employé dans cet exposé permet à des enfants de se documenter dès l’âge de 9 ou 10 ans.

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